Travailler dans le monde du luxe exige un minimum
Travailler dans le monde du luxe exige un minimum de mondanités, et même si nous y prenons moins de plaisir qu’auparavant, nous sortons beaucoup. Un soir, nous arrivons pour dîner chez Castel avec notre ami Omar Dajany, le bras droit de Mac Namara, de la Banque Mondiale. Il vit à Washington mais voyage beaucoup. C’est lui qui avait introduit Jean-Yves dans les pays du Golfe, lui donnant notamment l’occasion d’une chasse au faucon dans le désert avec le cheik Zayed, chef d’État des Émirats Arabes - Unis, et il ne manquait pas de nous appeler dès qu’il arrivait à Paris.
À la table voisine, Omar Sharif prend l’apéritif avec une amie italienne. Apercevant celui qui nous accompagne, il se lève pour l’accueillir chaleureusement. Les deux Omar étaient ensemble à l’université en Égypte et sont visiblement heureux de se retrouver. Le maître d’hôtel a vite fait de rapprocher les deux tables pour que nous dînions ensemble. Notre ami Omar ne parle pas français, l’amie italienne non plus, mais Omar Sharif et Jean-Yves passent avec aisance d’une langue à l’autre, ce qui facilite les choses. Je me débrouille moi-même assez bien en anglais, ainsi qu’en italien depuis notre séjour de plusieurs mois à Rome.